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Comment bien gérer une séparation avec enfant : guide juridique

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Comment bien gérer une séparation avec enfant : guide juridique
Quels sont les droits et devoirs des parents lors d'une séparation avec enfant ? Résidence, pension, autorité parentale : les règles à connaître, avec l’aide d’un avocat.

Se séparer est toujours une épreuve. Mais lorsque des enfants sont concernés, la séparation ne se limite pas à la rupture du lien conjugal : elle implique de profondes réorganisations dans la vie familiale. Où vivront les enfants ? Quel sera le rôle de chaque parent ? Qui paiera quoi ? Ces questions doivent être résolues dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et encadrées juridiquement.

1. L’autorité parentale : un principe de coparentalité

En droit français, la séparation ne met pas fin à l’autorité parentale conjointe (article 373-2 du Code civil). Sauf circonstances graves, les deux parents continuent à prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l’éducation, la scolarité ou le lieu de résidence de l’enfant.

Seules des circonstances exceptionnelles (violences, désintérêt manifeste...) peuvent justifier un retrait partiel ou total de l’autorité parentale (articles 378 et s. du Code civil).

2. La résidence de l’enfant : chez qui vivra-t-il ?

La résidence peut être fixée :

- Chez l’un des parents (résidence habituelle),
- En alternance (résidence alternée, même sans égalité parfaite).

Le juge aux affaires familiales statue à défaut d’accord entre les parents (article 373-2-9 du Code civil).

Il prend en compte :
- l’intérêt de l’enfant,
- la capacité de chacun des parents à assumer son rôle,
- la proximité géographique entre les domiciles,
- les souhaits de l’enfant (s’il est capable de discernement).

Le juge peut entendre l’enfant, à sa demande ou d’office, dans des conditions prévues par l’article 388-1 du Code civil.

3. Le droit de visite et d’hébergement du parent « non gardien »

Le parent chez qui l’enfant ne réside pas bénéficie, sauf exception, d’un droit de visite et d’hébergement. À défaut d’accord, le JAF fixe les modalités habituelles :

- un week-end sur deux,
- la moitié des vacances scolaires,
- parfois un mercredi ou un jour en semaine.

Ce droit peut être restreint, aménagé voire exercé en lieu neutre en cas de conflit grave, violences ou rupture de lien.

4. La pension alimentaire : contribution à l’entretien et à l’éducation

Le parent qui n’assume pas la résidence principale de l’enfant est tenu de verser une pension alimentaire, fixée en fonction :

- de ses revenus,
- de ceux de l’autre parent,
- des besoins de l’enfant,
- du mode de résidence.

Le JAF peut s’appuyer sur une grille indicative disponible sur justice.fr, mais conserve son pouvoir d’appréciation.

La pension ne cesse pas à la majorité : elle peut être due tant que l’enfant n’est pas autonome financièrement.

5. Les modes amiables : convention parentale, médiation familiale

Les parents peuvent organiser eux-mêmes la garde, les droits de visite et la pension alimentaire, par écrit, dans une convention parentale.

Celle-ci peut être homologuée par le juge.

La médiation familiale est fortement recommandée en cas de désaccord : elle permet souvent de renouer le dialogue dans l’intérêt de l’enfant.

Conseil d’avocat

Chaque situation est unique.

Votre avocat en droit de la famille vous accompagne pour :

- sécuriser juridiquement les accords avec l’autre parent,
- saisir le juge si aucun accord n’est possible,
- préserver vos droits et ceux de votre enfant,
- anticiper les évolutions futures (déménagement, nouveaux conjoints...).

En cas de séparation avec enfant, il faut régler :

- l’autorité parentale (en principe conjointe),
- la résidence (chez un parent ou alternée),
- le droit de visite et d’hébergement,
- la pension alimentaire,
- les modalités amiables ou judiciaires.

Chaque solution doit respecter l’intérêt de l’enfant.